vendredi 29 mai 2009

Aviation






Attention, compte à rebours lancé... 10-9-8-7-6-5-4-3-2-1- Gooooooo! Il a évité toutes les grenades.... Maintenant on range le Mig 21 dans le cartable et on retourne à l'école... 

Pompier




Est-ce-que c'est vrai que les pompiers sautent dans leur pantalon quand ils partent au feu maman?

Evidemment que c'est vrai. 

Ne surtout pas casser le mythe. 



Paisible



On joue au roi du silence?

Mais on a le droit de respirer et de tousser (ouf... les règles s'assouplissent...)


Et quand le soleil aura tout englouti, est-ce-qu'il engloutira aussi le ciel?


Maman..... Mon biberon t'appelle!!!! (le micro ondes sonne)... J'y vais j'y vais...

Bonne journée! 

jeudi 28 mai 2009


Tous les jouets au grenier!!! J'ai bien dit TOUS les jouets.

 La girafe, le poulain, le chevalier playmobil chauve (il a perdu sa perruque en plastique), le vaisseau amiral, le serre-tête rouge, la fusée lunaire, le lapin borgne, la poupée qui pleure (ça fout le cafard une poupée qui pleure c'est terrible...) le déguisement de fée, la baguette magique qui n'a plus de pouvoirs de toutes façons, l'élevage de coccinelles (oui, oui...), la licorne à paillettes roses, les duplos, les babouches, l'épée laser, la machine à étincelles (mais, maman, je ne comprends pas.... Elle est où ma machine à étincelles? Je ne sais pas mon chéri... Dans la boîte de ton étagère????)

Bon, ne pas écraser d'escargots sur le chemin du grenier sinon Blanche qui les compte dix fois par jour va me dénoncer à la Spa... Et avoir Brigitte Bardot sur le dos... 

Mais on va jouer avec quoi nous????

Z'avez qu'à vous débrouiller... 

C'est vrai quoi. Ils ont plein d'imagination. Alors une purge de jouets, estivale, ça leur fera beaucoup de bien. 

Et à moi aussi.

Qui a dit que j'étais une mère indigne? Qui?

mercredi 27 mai 2009

Y a des oeufs !!!!!!!!


Bon, comme il est hors de question d'avoir un animal domestique, on a concédé un élevage d'escargots.... Non pas beurk.....
Alors, quand ils se mettent à baver, c'est l'événement, mais quand ils pondent c'est l'hystérie collective....

Petit escargot, porte sur ton dos, ta maisonnetteuh...
Ausstôt qu'il pleut, il est tout heureux, il sort sa têteuh....



Dans le jardin de Mme Marguerite






Adorable petit bout de bonne femme, du haut de ses 90 ans bientôt... Perchée sur son escabeau pour repeindre un bout de plafond, accroupie pour cirer son parquet... Une course à faire? Elle prend son vélo... 

Au plaisir! 

 C'est son petit mot de la fin... 

L' Eau frivole de Fragonard






Sur le chemin de l'école...
Au dessus, tout au dessus de la poubelle trône un énorme paquet de vieux papiers administratifs... Nichée au creux des feuilles de comptes, bien au chaud, une superbe petite sacoche en cuir alezan, tannée par le temps. Armel l'a repérée. Le regard se plisse, les yeux m'implorent.... "Je peux? j'ai le droit? je peux la prendre?" Bien sûr que oui. C'est une très jolie petite sacoche à soufflet, la surpiqûre est encore parfaite, la fermeture est très belle et tout simple. Ronde. Chouette pêche à l' objet. Belle récup'. 

Il l'enfile autour de son bras et marche comme un prince avec sa sacoche de la rue Palissy. Il s'arrête, l'ouvre. "J'aime bien ce système de fermeture maman, je le trouve intelligent"... Si tu le dis!...
Et dedans, clin d'oeil des propriétaires: un petit tube de gouache bleue, tout sec ; une vieille photo de la famille à Saint-René... En 1946. Et un minuscule flacon de l' Eau Frivole de Fragonard. Encore plein. 

Effluves du temps sorties d'une poubelle.... rien que pour Armel.

Mercredi matin





Armel! Attention, Jules César va presque mourir. La flèche grise lui a frôlé les pieds.... 

Et on disait que le petit poulain était avec sa maman... "Vole maman, vole!" Et en fait, on disait que sa maman était une licorne. Et là tu avais vu le canon de la jument... 

Gardes! Gardes! (ça c'est Marin, à demi-mort enroulé dans une serviette de bain)

Eh Armel, regarde le poulain va décoller. Et il s'endort sur le dos de son papa.. Ta tat tatataaa. Là il chantonnait parce qu'il était content. Et là on disait que tu étais au zoo (dit-il à son frère à demi mort par terre en lui donnant un quignon de pain dur dans le bec...)

Ouais mais on disait que je n'aimais pas le pain dur.  Moi, je n'aimais pas qu'on me mette des bouts de pain sur ma couverture....

 Et tu avais vu un gentil petit chiot que tu voulais adopter. Et moi j'étais la femelle. Et là t'étais triste parce que t'avais pas de chiots... Et que tu en voulais. 

Là, Marin aboie sous la table. Ouaf ouaf... J'aimais que le pain MOU insiste-t-il. Et l'autre d'aller lui chercher de la baguette fraîche.. Ouais mais là on disait que je faisais la sieste et que j'avais horreur qu'on me dérange. 

Maître dessinateur??? (ça c'est Armel, le chiot dominant de la fratrie, qui régule les conflits, fait autorité et tranche les questions cruciales) le petit chiot pleurait ou il était courageux?

Et paf, un coup de pattes sur le museau... Aïe.... Oui mais tu l'as provoqué... 

Jules César a parlé.

Aaaaarmel! on disait qu'il y avait des gardes qui suivaient Jules César et la jument... C'est vraiment triste car ils voulaient la tuer. Alors ils s'enfuyaient dans l'arche de Noé... 

Attends, je suis aux toilettes....

Viiiite la jument tombe dans le ravin. 

mardi 26 mai 2009

Photo de classe

Viiiiiiiite, viiiiiiiiiiiiite... Purée il est déjà 7h38..... Merde.... Merde..... Et voilà.... Rentrés trèèèèèès tard, et en panne de réveil... Je le savais. Je savais que ça se terminerait en panique...
Debout, les cheveux à la Amy Winehouse, le tee-shirt de la veille, le jean enfilé en 2 secondes chrono, le café tiédasse, enfourner les marches de l'escalier plus vite que le vent, arriver zen et calme pour réveiller les marmottes... Elles ronflent, enfouies dans la chaleur des couettes et des oreillers et des doudous et des ptites couvertures.... C'est trop cruel. Il faut les réveiller.
Opération pas trop mal réussie. Caresses, bisous, re-caresses, re-bisous, bonjour mon petit lapin d'amour à la fraise, bonjour mon crapaud à la noix de coco... Tu m'as pas dit ma gazelle.. Bonjour ma gazelle.. Vite, vite, on descend, on prépare les tenues (je fouille dans le tas de trois mètres de haut de fringues qui me sert d'armoire nomade en fait, c'est un nouveau concept, l'armoire nomade...) Voilà les tenues a peu près "assortites" comme dirait Oskar... Bon, sauf pour les chaussettes, qui ont un problème récurent de célibat forcé chez nous. Donc on les associe. On crée la mode, la fashion. Si si. La noire à pois jaunes avec la rayée verte et rose! qui veut ??? Moi!! MOI!!! Ok... ça marche. Gros moment de culpabilité face à l'étendue des cratères, au bout de certains orteils....
"Mais maman, il faut être beau aujourd'hui... C'est la photo de classe"... 
Chpafff. Tilt. Lumière. Mais oui biensûr... La photo de classe. Le col bien repassé, les petites chaussettes blanches, la jupe plissée (propre au moins) le pantalon nickel, les cheveux hyper aplatis et tirés en arrière et plaqués au gel pour les épis rebelles... Bon.... Ben... On est mal.

"Maaaaaaaman????? J'ai pas fait exprès, j'ai renversé mon cacao, et en voulant faire Tarzan avec ma tartine la confiture est tombée sur mon pantalon..." 
Le SEUL pantalon disponible et mettable de l'armoire nomade.... Noooooon. C'est pas juste... Rester très calme. Inspirer. Trouver très très vite un plan B. Et ce Bermuda, il est pas mal non? Mais il pleut, je vais avoir les genous mouillés. Imparable. Merde. Bon Blanche va chercher un truc dans ton placard pour ton frère. Blaaaaanche??? Blaaaanche??? Mais où elle est? 

Elle cherche sa trousse que Marin lui a piqué hier pour faire ses collages qu'il a même pas rangés... me renseigne-t-on. (ça, pour ça j'ai un service d'informations digne du fil de l'AFP...)

Passer au plan P(anique à bord)!!! Hausser le ton. Bomber le torse. Non mais là, faut que tout le monde y mette du sien parce qu'il reste exactement trois minutes et l'autre est toujours en slip... 

Epoux chéri: "Tu peux les accompagner en fait j'ai un petit déjeuner de presse, je ne peux pas, j'avais complètement oublié de te prévenir..."

Moi: pas douchée, pas assez caféinée, pas habillée (ou genre pas sortable) trois lingettes dans la main gauche, les bottes Aigle (parce qu'elles voient très très loin hein maman? oui...) rouge de Zorro dans la main droite, la trousse de Blanche et les clés de la voiture dans le cerveau droit, le désespoir et la confusion dans le cerveau gauche....

-Oui, bien sûr mon chéri, je vais les accompagner..... (voix de tête, de cochon...)

Allez bonne journée..... 





lundi 25 mai 2009

Duo de choc

Merci Jean-Roch pour l'incrustation.

Fenêtre

dimanche 24 mai 2009

Hamlet


Tout est calme au royaume de Suède....

Les pensées se miroitent sur des guéridons et la vie s'écoule, paisible et harmonieuse....

le pré....








jeudi 21 mai 2009

le jeudi de l'Ascension




Vas-y Pierrot!!!

Allez Arc-en-ciel, tu vas gagner! Noooooon,  Flore le double!! C'est l'horreur... On va perdre...

Bon, les gars, on refait les équipes et on leur construit un parcours d'obstacles.

Ok, mais moi je prends Stanislas et Margaux dans mon équipe...

Ok....

Le lait dans les céréales...




-Regardez les enfants le dessin de Chaunu ce matin!

-AAAhhh ouais, c'est pas juste.... C'est même dégueulasse papa. Les producteurs de lait ils ont deux pièces et les grandes surfaces elles ont tout le pactole... 

-C'est bien les enfants....

Et voilà, une petite leçon d'économie  pour pas cher!....

Silence....


Le paquet doit être disposé au milieu, entre les deux bols, perpendiculaire au bord de la table, pour que chacun puisse lire de son côté. Une fois le temps réglementaire passé, on tourne les Chocopops de l'autre côté... Parfois c'est la guerre. Tu as lu plus longtemps que moi le côté des jeux... Pas vrai... Hier c'est toi qui a collé le paquet à ton bol et tu mettais ton bras pour cacher... 
"Han...!!!! Même pas vrai..." "Hein c'est pas vrai???"

Maaaaaaaaaaaaman.... Il a dit que hier.... 


Seigneur... Mon café dans le silence religieux d'une maison calme et encore assoupie...

Je savais que j'aurais dû me lever à 6h00... Je le savais...

lundi 18 mai 2009

Vocabulaire

-La Pologne? La Pologne? Il y fait très froid, n'est-ce-pas-me demanda-t-elle en poussant un soupir de soulagement. Car il y en a tellement maintenant, de tous ces pays, que le sujet le plus sûr dans une conversation c'est encore le climat.
-O gente dame- ai-je envie de lui répondre. Les poètes de mon pays écrivent en gants de fourrure. Je n'affirmerai pas qu'ils ne les enlèvent jamais; si la lune chauffe un peu, alors là, oui. Dans leurs strophes composées de cris à tue-tête, car rien d'autre ne saurait déchirer les hurlements de la bourrasque, ils chantent la vie paisible des pâtres des phoques. Nos classiques gravent leurs vers d'un glaçon d'encre sur des congères bien tassées. Les autres, les décadents, répandent des étoiles de neige sur leur sort malheureux. Mais quiconque veut se noyer, doit se tailler à la hache un trou dans la glace. O ma dame, ma gente dame.
Voilà ce que je veux lui dire. Mais j'ai oublié comment se dit phoque en français. Et je ne suis pas très sûre non plus du glaçon et de la congère.
-La Pologne? La Pologne? Il y fait très froid, n'est-ce-pas?
-Pas du tout- réponds-je, glaciale.

Wislawa Szymborska.

Je dédie ce poème à Perszing, un petit gars très bien.