mardi 30 juin 2009

Le grand tri




.... a commencé... Je racle mes fonds de tiroirs... Clés, pâte à modeler, trombones, factures, photos en pagaille et en masse, petits mots... jetés sur des bouts de papier chiffonnés.
Le violoncelle grince, palimpseste, Giovanni di Paolo, Alesso Baldovinetti, Londres, Madrid, le Grand Palais, Raphaëlle est née, épuiser la colère, déambuler, fructifier, Rostropovitch, Max Ernsnt, ma voiture "téquélomandée", la "patate à modeler", Jan Lenica, Roman Cieslewicz..... Bon c'est ma vie dans mes tiroirs. Trier sa vie.... Ouaip....

Bisous et bonne journée... 

"Où es tu si ce n'est au lieu de ton attente?"..... 
(Sylvie Fabre  Quelquechose, Quelqu'un) 

lundi 29 juin 2009


 Et les gens qui vivent à l'autre bout du globe, ils ont la la tête en bas? (Armel, un peu inquiet)

Les mots préférés

Alix: Chemin, domaine, colombe, astéroïde, aubaine, plume, onduler, voyage

Blanche: Oranger, étoile, source, terre, éclair, sorcière, lumière

Armel: horloge, oiseau, astronaute, cocotier, volcan, enchantement.

la liste date de noël 2008. Nous allons l'actualiser ce soir... 


Cercle

Rêves




Le roulis de la ponceuse à bandes du voisin, le tintement des fourchettes, les rires, le jet d'eau, le vent sur la peau, mes enfants qui lancent des avions en papier et font des concours de cape (quelle cape (torchon, serviette,drap) vole le plus haut quand on se lance à tout allure dans le couloir....) Je suis calée sur un coussin, dans cet état délicieux où je me glisse doucement dans le sommeil. Le corps devient lourd, les bruits me bercent, mes pensées vagabondent et m'attirent vers l'écran blanc de la sieste. La séance commence. Chuuuuut maman dort...
J'ai toujours aimé le monde du sommeil. J'aime voir mes enfants dormir, j'aime les traces de la nuit sur un visage qui se réveille, ce regard un peu trouble, présent absent, j'aime les cheveux en bataille, l'odeur des draps frais....  Et je ne déteste pas le fait de disparaître... De s'abstraire du reste du monde..  Pour s'inviter à un voyage dont les rêves sont le seul souvenir. 

samedi 27 juin 2009

3,14

Le bruit lointain d'un marteau qui cogne. Ou d' objets métalliques qui s'entre choquent. Des pas sur le parquet qui grince. Est-ce un rêve?... Je dois rêver puisque je suis sur les pointillés de la nuit...  

Tignasse blonde ébouriffée, le yeux encore un peu éteints, le sourire qui illumine ma chambre... "Maman, tu me donnes les sous pour aller à la boulangerie comme tu m'as promis hier!" 

Mon petit bonhomme est debout, là, campé dans sa joie de cavaler sur sa trottinette chez la maman de Gurvan son copain. C'est la boulangère. Pour nous rapporter des baguettes viennoises au chocolat et des croissants. Exceptionnellement parce que c'est bientôt les vacances. 

Bon, donc il est 7h28. Je me suis couchée à 3h14... J'ai soixante dix tirages photos sur mon bureau là-haut.. Ah oui... On est samedi... 

J'accepte, je tends une main aveugle vers mon sac à main qui doit bien traîner là, quelque part. Je distribue les pièces et mon moineau s'envole. Le bruit du marteau recommence. Je l'identifie parfaitement. Il vient du jardin. Ce sont des pies!! Des saletés de pies. Qui jacassent, qui jacassent, qui jacassent. Et qui nous piquent tous nos coeurs de pigeon. Nos plus belles cerises. Les plus hautes. Les toutes noires gorgées de jus rouge qui explosent dans la bouche. Je déteste les pies qui jacassent, qui croassent tiens! Comment un oiseau peut-il émettre des sons aussi laids, aussi disgracieux, aussi crispants.... Elles pourraient coasser comme les petites grenouilles du centre équestre du bois de soeuvres. Ou je sais pas moi, l'alouette a un très joli chant (n'est-ce-pas Adam!)... Le merle siffle remarquablement.... Mais ces pies.... Et l'autruche elle fait quoi? ça doit être dans le genre dindon.... Bon, oiseaux de malheur... J'ouvre ma fenêtre et dans un grand pschiiiiittt de canette de coca secouée je les chasse vigoureusement. A nous deux journée!


vendredi 26 juin 2009

jeudi 25 juin 2009

Vivante

Je chantonne dans la voiture au feu rouge. Le thermomètre affiche 37 (à l'intérieur). Autant dire qu'il fait bon. Je suis dans une semi torpeur. Hébétée. Fatiguée. 
Le feu passe au vert, je mets mon clignotant et m'apprête à tourner à droite quand une petite grand-mère s'engage sur le passage piéton. Je pile. Elle avance sa canne, tout doucement, sa démarche est hésitante. Equilibre instable. Elle penche un peu. Ecrasée par la chaleur. Elle est toute élégante. Avec son petit chemisier bien repassé, sa jupe légère et son sac à trésors, auquel elle est comme agrippée. On sent que la traversée de la route est un événement de la plus haute importance. Calculer ses foulées, aller vite mais pas trop pour ne pas tomber. Ne pas énerver les automobilistes qui patientent. Rester digne. Et je trouve cette scène incroyablement émouvante. Je me sens fondre sur mon siège. Cette femme me bouleverse. Par ce qu'elle est. Son corps courbé, la blancheur éblouissante de ses cheveux, l'application dans chacun de ses gestes fragiles, son élégance surannée pour aller faire trois pas comptés dans la rue. Elle est vivante, tellement vivante... Je ne sais pas, elle traverse la route, elle est toute simple, elle sourit discrètement. J'ai envie de sortir l'aider, de lui parler de sa jolie petite jupe, je voudrais savoir ses goûts et ses couleurs, je voudrais lui donner la main jusqu'à l'autre rive... Je ne sais pas si c'est cette chaleur orageuse... Parfois le genre humain m'épate. Je suis fière des hommes, là, dans ma voiture, sur le chemin de l'école... 

Saint-Malo




mercredi 24 juin 2009




Marché de la poésie 2009









Lundi 22 juin. Hôtel de ville. Paris. Les agents de la sécurité sont nerveux. Parcours balisé et fléché jusqu'au salon des arts...

Parquet marqueté. Les lustres à pampilles dégoulinent des voûtes des plafonds, surchargées de décors lyriques...  C'est la soirée de clôture du Marché de la Poésie avec les poètes polonais à l'honneur cette année, et les poètes catalans, héros de l'an prochain.... Soirée lecture.

Pour Adam Zagajewski ce sera "les Rois Mages", poème extrait de son livre "Mystique pour débutants". Il dégage une puissante sérénité. Aucun effet de manche. La lecture est lente. Langoureuse. Posée. Instant magique où la parole fait corps avec le décor. Elle le sublime. Elle l'habite. Et pourtant les plafonds sont hauts...

Aïe...



Et voilà... Comment on se retrouve à marcher pieds nus après trois kilomètres de promenade dans Paris avec ça.... Il faut souffrir pour être belle... J'ai testé. Merci. Puis j'ai sprinté au BHV avant le début de la cérémonie officielle m'acheter des sandales p-l-a-t-e-s...  Tailleur pantalon/spartiates. Dieu merci, j'ai changé de chaussures au restaurant... Trèèèès confortable. Plus jamais je ne recommencerai le coup des talons. 
F-i-n-i. 

Mère fille


Ewa reste. Maya s'en va... Paris. Cracovie. Le départ. Il faut toujours partir, pour se retrouver....

samedi 20 juin 2009

Et une, et deux....








Le mois de Juin.... Ses fêtes de l'école, ses conseils de classe, ses communions privées ou solennelles, ses cerises rouges et ses tutus blancs... Les enfants on m'écoute, on me regarde et on se concentre... Tu parles... Et ça rigole et ça gigote et ça part dans tous les sens... Coup de sifflet, Joëlle Saint Mleux rassemble ses petits rats. Une fugue de Bach... Silence dans la salle...

vendredi 19 juin 2009

Crucial

A table.... Oskar:


Et l'eau qu'on boit, elle va dans la hanche?

Et quand on se couche, le sang? il se penche?

Oula....


Antoineetmanuel, graphistes













Manuel. Imposant. D'abord lui. Contrariant. Opposant. Moi. Fragile. Doux. Brillant. Enfance. Touchant. Vrai. Exigeant. Un chat est un chat. Helvetica. Lettres. Ecrire. Généreux. Dessiner. Ecole. Profusion. Un cristal ciselé au laser au creux d'un coffre fort. Bleu ciel. Regard. Végétal. Emotion.

Antoine. Fin. Discret. Brun. Pourpre. Améthyste. Lapis lazuli. Pâte à modeler. Turquoise. Silence. Café. Sourire. Photos. Lumière. Obscurité. Circulus. Calme.

La rencontre a lieu dans leur atelier, rue Charlot à Paris. Le débat aurait pu ne jamais s'arrêter. De fil en aiguille, tisser la discussion comme la trame d'une étoffe. Rugueuse parfois. Sinueuse. Riche. Lourde de matière. 

Parquet rouge, lumière douce, fougères, pétales séchés, Garfield qui fait un pied de nez aux livres centenaires, strates du temps, contemporanéité, texture, chocolat noir, fauteuil orange. 

J'aurais adoré les photographier. Pas possible... Dommage...  Avec un portrait j'aurais écrit une belle histoire.. Une autre fois peut-être... 

(Antoine Audiau et Manuel Warosz sont graphistes. Ils travaillent pour Christian Lacroix, la Comédie de Clermont, le Centre national de danse contemporaine Angers, le Festival Uzès Danse etc...Une retrospective de leur travail a fait l'objet d'une expo au musée des arts décoratifs à Paris, terminée en mai 2009, le livre-catalogue est disponible sur leur site.)


Musique!



-Je sais pas vous, mais moi, y a rien de tel que la musique pour remettre mes idées qui s'emballent en place.

 Un bon vieux cd.... ça me rappelle l'armoire de papa et maman dans la salle à manger, avec le tourne disque planqué sous la penderie. Il fallait pousser les cintres et les lourds manteaux de laine pied de poule, et les vestons de costume, pour pouvoir mettre un 45 tours. Je sortais la pile, je la posais soigneusement (hum? quoi?) par terre et hop, une ptite danse hongroise (la pochette me faisait rêver), hop Sheila (baaah ouais, Les rois mages....) hop Nagaouika, un petit indien qui chantait gaiement sur le chemin. Tout ça tout ça... Et le mange disque orange et blanc... Roooh oui... le mange disque qu'on traînait là haut.... 
On a tous un vieux tube pourri qui nous met la chair de poule et on n'ose pas le dire... Parce que la musique parle au coeur. Elle bat la pulsation, le rythme de nos petites vies....

Alors ce matin..  musique à fond! (on se calme... on se calme...)

Bonne journée!




jeudi 18 juin 2009

Réveil

6h28... tululululululululululululululululutttt (strident, continu, exaspérant de réveil pas moderne qui te crispe) Debout. Sauter. Ecraser le réveil. Skrouitch.

Se recoucher 3 minutes. Fermer un oeil. Si si, dans trois minutes je suis sous la douche. 

Douceur des rêves qui reviennent- aaaaah les traîtres-te prendre par les sentiments. S'y glisser. Pas longtemps. 

Y a pas, il FAUT se lever. La journée va commencer. C'est inéluctable. 

Se rappeler de tous les jours où l'on se réveille naturellement avec délice et entrain, fraîche comme une rose (bon là, ok, peut-être pas)

Garçon? Café! (comment je suis pas au bar du Crillon?) Ah ouais... Remplir la cafetière alors... 


j'ai dit non




J'ai dit non..; c'est non...  non et non et re non... Pas de chien à la maison. Aussi mignon, aussi "regarde comme je suis trop adorable" dans le regard soit-il... Blanche a bien essayé de me corrompre cet après-midi.. Victoire, sa copine, est arrivée avec Réglisse, un adorable chiot Labrador... Là sur les photos c'est la mère : Polka.. Oui, en plus elle s'appelle Polka la mère... Mais j'ai dit non....

mercredi 17 juin 2009

Bleu



Tout est vert mais j'ai des idées bleues.