lundi 30 novembre 2009

Alea jacta est.




Pulsation cardiaque branchée sur l'Est... Je prépare un projet photo avec des artistes, écrivains, cinéastes polonais... Une aventure au long cours. Je serai peut-être un peu plus irrégulière à poster.. (pas mal d'organisation,lectures, recherches)... Je pars pour un première prise de contact dans un mois. Mais je vous ferai partager ça! Je me mets le nez dans le guidon! ffffffffffffff... du vent dans les voiles!

Bises. Soleil.

dimanche 29 novembre 2009

Odessa




Une des scènes du cinéma qui m'a le plus marquée...

(Eisenstein, Le Cuirassé Potemkine)

jeudi 26 novembre 2009

Semer




des graines, des fleurs, des pensées.... à la volée.

Nocturne



On voudrait tirer la couverture du jour à soi encore... et encore... et encore....


Les étoiles, la prière, les grenouilles, le feu, la passion du Christ, le jardin des Oliviers, les trous noirs, l'univers, la création, l'origine, le sommeil, le silence, la forêt, les loups, les moines, Elie wiesel, la shoah, clair obscur, noël, Georges de la Tour, la caverne, Platon, Chopin....

A vous.



Vienne la nuit, sonne l'heure, les jours s'en vont je demeure.

lundi 23 novembre 2009

Bricolage


..... à midi.... Une idée lumineuse de grand-mère cochon... les bougies clémentine...

vendredi 20 novembre 2009

Air




bon week-end...

Les gens


Il y a des gens... Des gens qui vous ouvrent. Et ceux qui vous ferment. Des personnes dont la seule présence vous fait du bien, vous remplit, vous met en confiance. Des gens qui rendent tout beau autour d'eux. Des gens dans l'énergie desquels on a envie d'être. Des gens qui sont aura. Qui sont joie. Féerie. Des gens qui vous aident à être vous, des gens qui vous révèlent, qui vous acceptent, qui vous donnent ce qu'ils sont, des gens qui vous transforment, vous transportent. Des gens qui donnent le ton, le la. Il y a des gens qui pensent et qui nous pansent. Il y a les gens qui agencent notre espace intérieur, nous aident à nous ranger quand nous sommes fouillis. Bazar. Il y a les gens regard, les gens sourire, les gens oreille... Il y a les gens musique. Les gens mains. Il y a les gens vérité. Les gens silence. Il y a la vie, la littérature... Il y a les mots. Il y a le souffle du vent. Il y a l'eau.... Et ce désir d'être qui me consume. Il y a tellement tellement de gens. Et de bien à faire autour de soi. Chacun comme on est, chacun comme on naît....

Ouf. Je respire.

* le tableau est de Jacob Van Ruysdael

jeudi 19 novembre 2009

Petit rien



Hier à Saint-Malo j'ai vu un ciel chargé troué de lumière sur la mer verte et grise et bleue. J'ai vu du lichen jaune dévorer le granit en une bien douce étreinte. Les enfants ont mis les pieds dans l'eau et les mains dans le sable. On a couru, il y avait du vent. Le vent me donne de l'énergie. Les ancres en fonte. S'amarer à l'amer.
Jean Paul Kauffman et sa femme Joëlle flânaient dans la vieille ville... Elle a un très beau regard. J'ai pensé à lui, au Liban.. ça n'avait rien à voir avec la mer, avec le sable et les cailloux. Je l'ai couvé des yeux. J'ai pensé à ma liberté et à la sienne si durement éprouvée. On a grimpé des marches quatre à quatre puis dévalé la pente. On a posé nos sacs. Et on s'est tu.

mardi 17 novembre 2009

Orphelins

Dans un éclat de rire, elle pose sa coupe de champagne... "La liberté nous est tombée dessus comme le ciel sur la tête des gaulois..." A soixante ans, elle se retourne sur cette révolution qu'a été l'arrivée du capitalisme dans les pays de l'Est. Chez elle, en Pologne, les bouleversements de la société sont profonds... Personnes désaxées par le vent de la liberté... Comme un cyclone, il les a déracinés, propulsés dans une vie qu'ils ne comprennent plus forcément. Course à l'argent, promesse de jours meilleurs.. Combien d'éxilés? Combien de pères partis faire "fortune" laissant femmes et enfants, combien de couples annonçant qu'ils vont revenir quand les poches seront pleines abandonnant les enfants aux grand-parents, ou à eux mêmes...
Les orphelins européens. C'est comme ça qu'on les appelle. Syndromes, symptômes d'une société qui a fait de la tornade financière une nouvelle religion? Avec au final des enfants déplantés de leur terreau affectif et qui deviennent un véritable problème de société.... Croire que l'argent remplace le temps passé, l'affection donnée, la présence tout simplement est une erreur grave. Et une erreur qui devient dangereusement monnaie courante....

lundi 16 novembre 2009

mardi 10 novembre 2009

Confort

On t'en supplie maman. S'il te plaît. Dis oui. Alleeeeeez. m'man.... Une fois. rien qu'une. Vous savez quoi? Je rêve. ça fait trois ans et des dents qu'on s'échine avec parents et amis à terminer cette maison. A faire qu'elle ressemble à quelque chose. Enfin qu'elle nous ressemble un peu quoi. Bon. Donc, on sue. On creuse la cave. On décaisse des tonnes de terre. On pose de la tomette avec nos petits bras (et ceux de mes parents), on bouffe du plâtre au dessert, on casse des cloisons (on adore ça nous la masse, on est à la masse...) On va s'épanouir dix fois par jour dans les grandes surfaces de bricolage, nan parce que Leroy Merlin c'est quand même LE lieu épanouissant... On laisse des ardoises chez les Suédois pour du désign démocratique qui finalise les espaces de vie... Bref. On leur fait leur espace. Parce que vous comprenez l'espaaaaaaaaaace c'est fondamental pour qu'un enfant s'épaaaaaanouisse; Si. C'est ce qu'ils disent. Tous les spécialistes. Et donc. Soirée d'automne, tranquille au coin du poêle, un bon vin dans les verres, un plat mijoté, et là, branle bas de combat, manifestation, chute des murs: ON VEUT DORMIR TOUS LES 5 ENSEMBLE comme au bon vieux temps ils nous font.... Les fourchettes nous en tombent. Gloups. Alix en tête, à son commandement... Roooompez. Oui, oui, on veut re-dormir tous les 5, comme à Rennes d'avant... Rennes du temps des travaux. Vous y croyez vous? A la mythologie des travaux? Là, je suis sans voix. Nous on savait pas qu'en fait on fabriquait du mythe... Le midi on avait déjà eu droit au label "de mon enfance" . Les poires sont bonnes, elles sont comme celles "de mon enfance" (c'est vrai qu'ils sont tous trèèès vieux...). Alors là, ils nous inventent le nouveau concept marketing "on se tient chaud, on fait des cabanes sous les couettes, on dort tête bêche et on aime ça..." Wala. Offrez leur une chambre chacun, ils veulent un dortoir commun. Se tenir chaud. Pour construire leurs rêves. Fraternellement.

lundi 9 novembre 2009

Murs


Et en ce jour anniversaire de chute des murs, voilà une petite photo prise à Cracovie dans le parc derrière chez nous.. J'avais trouvé ce moment surréaliste. Au milieu des bacs à sable et des balançoires, en plein milieu de la verdure... ces hommes poussant leur Fiat... comme sortis de nulle part.

Quand rien n'est sûr...

"Je connais la technique, ça ne veut pas dire que je l'aime. Quand je me rends compte qu'aujourd'hui tout est filmable, que toutes les images sont possibles grâce aux effets spéciaux et à une technique toujours plus performante, je n'ai qu'une envie, regarder les gens simplement, à hauteur d'homme. Ce qui est terrible actuellement, c'est cette assurance qu'apporte la technique. Le beau c'est quand rien n'est sûr. Et quand rien n'est sûr, il faut faire un effort sur soi pour arriver à quelque chose ...."

Cette interview remarquable, par Eric Libiot* de Gérard Depardieu m'a trotté dans la tête tout le week-end. Parce que je me pose les mêmes questions et que l'omniprésence/potence de la technique et (ou) des techniciens dans ce monde me plonge dans un abîme de scepticisme. J'aime aussi l'idée que rien n'est sûr. L'idée d'une fragilité, l'idée du doute.... Un monde hyper pixellisé est un monde d'une froideur atroce. On est dans l'hyper-réalité et la toute puissance d'un monde entièrement fabriqué. Sans flou, sans zones d'ombres, sans poésie, sans plus rien à deviner. Je comprends moi cette envie, ce besoin de se mettre à hauteur d'homme, parce que la seule vraie richesse, (on n'a pas inventé mieux), c'est l'âme qui vibre dans chaque être autour de nous. Découvrir la singularité de nos semblables, partager leurs émotions, vibrer à l'unisson des différences... Oui mais pas dans l'uniformisation visuelle ou de pensée à laquelle la technique nous contraint finalement.


*Rédacteur en chef de la section culture à l'Express.

vendredi 6 novembre 2009

6 ans

Joyeux anniversaire mon petit lapin en sucre d'orge d'amour à la noix de coco. Sourire vague. Regard froissé comme ses draps. Tilt. Lumière. J'ai 6 ans aujourd'hui. Et ça part rêver un moment sous la douche. Revient emmitouflé dans une cape de bain nounours en grelottant des dents et des genoux. Zou ça s'habille, ça met "un pull bien chaud", et ces petits 6 ans là s'installent de tout leur éclat nouveau à la table du petit dèj. Le reste de la horde déboule en ordre. Le même (quasi) tous les jours. Bon anniversaire Marin. 7 fois de suite. ça fait son petit effet. On prend bien conscience que ce jour est le nôtre. Quoiqu'il advienne. Et il adviendra bien un gâteau, des bonbons et des surprises...

"Moi j'ai 6 ans" il répète. "Après j'aurai 7, après 8 et puis 9, 20, 30 et à 50 on est mort."

Impossible quand on est petit de prendre toute la mesure du temps qui passe. Et moi je pense à sa naissance. Je ne sais pas pourquoi, à chaque anniversaire je revois le film de leur venue au monde. Et Dieu sait que la naissance de Marin est un roman à elle seule. A Cracovie. Un jour humide et brumeux de Novembre.... Grandiloquente, épique, drôle, extravagante (à un moment de l'histoire, un interne se met à genoux dans la salle d'accouchement pour me supplier de lui chanter la Marseillaise entre deux contractions d'expulsion...)

Bref, alors bon anniversaire Marin tintin.

Et que la fête commence!

jeudi 5 novembre 2009

N'importe quoi, car il faut bien se lancer.

C'est quand même dangereux de laisser ciser les traîneaux. Non? Si Oskar. Trèès.

Je trouve que une phrase pour le premier jour de reprise c'est pas mal. Demain j'en mets deux. Après demain trois. De toute façon comme personne ne me lit plus, je peux dire tout ce que je veux. Hein? Hein?

Seule, mais drapée dans sa dignité cashmere quatre fils, elle partit rejoindre son devoir avec grâce. Au moins, le devoir et elle ont un lieu commun pour s'épanouir: la cuisine. On ne dira d'ailleurs jamais assez l'importance des cuisines. Et de plus c'est ma pièce de meurtre préférée dans Cluedo (avec la corde, le docteur Olive)

Bisoooops

Il fait enfin froid...