vendredi 21 août 2009

Jeune nayade




La Meuse, par endroit est divine. Onde verte, chargée de nénuphars et de brochets. Les libellules bleues vrombissent de feuille en feuille. Les vaches paissent. Le parc du château avec un vieux banc en pierre moussue. Les enfants qui dévalent la pente douce. Les chevaux passent au loin sur le petit sentier communal. Un pinot gris pétillant domaine Claude Vosgien, au frais attend ses flûtes. On a cueilli les haricots du jardin et les courgettes, et les pommes de terre aussi. Et on a fait une soupe maison. Tant pis si ce n'est pas de saison. Au dessert le coulis de mûres dégouline sur les meringues. Au coucher on est fourbu de tous ces bains à contre courant, de ces balades, et de tout ce qu'on a vu et qu'on se repasse en film avant de sombrer.  Les collines de Lorraine sont des mamelles gorgées de lait, avec des églises pour téton saillant. La Meuse serpente en foulard... Cachez ce sein que je ne saurais voir... Il est tard. La cloche tinte au loin. C'est l'heure où les bêtes vont boire. 

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