vendredi 21 janvier 2011


Tu rêves ma pauvre... 

Je me perds dans mes propres méandres... Vite une embouchure, un delta. Que mon fleuve se jette à la mer.  Que mes alluvions soient brassées. Que les courants m'emportent au large au lieu de me ramener sans cesse vers la berge. Ou qu'on me donne le radeau de la méduse et qu'on me laisse dériver en paix.


François Dilasser, Bram et Geer Vam Velde, Kees Van Dongen, Vermeer, Jakob Van Ruysdel, certains Chagall, certains Klee... Voir un tableau de très près. Eprouver la texture et la couleur, la vie de la toile.
Et Cranach l'ancien, incroyable de modernité. La peinture me fascine. Moi qui suis incapable de tenir un crayon.


La dernière roue du carrosse conduit aussi Cendrillon au bal. 

Tu trouves pas maman, que Marin grandit de plus en plus en ce moment? Tout gonflé de l'orgueil d'être à nouveau édenté, il se glisse vers le miroir "attends, attends, il faut que je me regarde" Il se sourit, si fier de lui et de sa dent de lait. Il la presse tout fort tout fort dans sa main pleine de confiture de mûres. 


La résignation grignote peu à peu ma joie. Il se pourrait même que mon sourire se change en rictus un jour de grand vent. Si je suis statue, au moins j'aurai des admirateurs au musée. 

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