mercredi 9 février 2011

Sur les blogs, la plupart du temps, on lit LE post du jour. Comme si le reste était périmé... Or on s'arrête rarement à la première page d'un livre. 


Sa prémolaire est tombée en cours de russe. En rentrant à la maison, elle dépose son trophée sur la table de la salle à manger, au milieu des tartines de brioche tranchée et des pains au lait grillés. Puis elle goûte, elle rit aux larmes, elle cherche des idées pour son devoir de français et oublie sa dent. L'autre entre en scène...
Tiens... Une GROSSE dent sur la table... (gratte, gratte la tête, yeux écarquillés) Hop, il la subtilise.
Arrive le soir. Le dîner pizza-salade-yaourt. Tout le monde joue au jungle speed. C'est le tripot. Ca crie, ça boude, ça fait des crises de mauvaises joueuses, et ça se couche bien tranquillement... Il glisse la prémolaire de sa soeur sous son oreiller au cas où la petite souris serait un peu bigleuse et rêve d'un pirate playmobil au petit matin qui aurait accosté au rivage de sa nuit... Le petit malin.
A l'aube, le nez dans les cheerios, grand sourire édenté. "Han ben, la petite souris est pas venue... Elle sait reconnaître les dents ou quoi?"... Les supercheries de Marin.. (pas les fourberies de Scapin...)


Ce qui est par delà le plaisir physique est divin. Quand le feu s'est éteint et que couve la braise sous la cendre. Sentiment de complétude. De sereine attente. Jouissance si simple de se sentir emboîté au monde. Sans lance à eau.


Un bouquet d'ancolies pour ma mélancolie.


On ne possède rien, ni personne.


(genre je suis le nouveau la Bruyère, je ponds des sentences à deux balles à 8h20 du mat..) (mais c'est ma vie alors c'est comme ça)


Les gens sans affect... qui hystérisent les émotions...


On est là à écouter radio Moscou sur son vieux poste est allemand. Mélopée des ondes. Chant de baleine chuitant. Plongée à la bouteille dans un monde immense, obscur et décalé.


Tiens, demain je rencontre Wolfang Becker.


J'admire les gens qui investissent à fonds perdus. Sans calcul. Y a ceux là. Et il y a tous ceux qui font  leurs comptes... (ce propos demande à être nuancé, comme toujours)


Acuité.. Acuité. Acuité visuelle bordel Georgette. Ce regard perçant. Gar-de-le! Cul-tive-le! 


Les trilles de Roberto Alagna me pompent l'air. 


Porter l'autre en soi. Etre porté par lui. 


C'est de la connerie de dire l'enfer c'est les autres.. (Sartre ce grand génie?) Ce qui est l'enfer c'est l'enfermement. Sur soi.


J'ai envie d'une liste. Je ne sais plus les phrases. Un komboloï de mots à égrener. Vite. Avec des couleurs. (Rimbaud ce génie!)


Et m'asseoir sur les sièges en carton ondulé de la cité des congrès de Nantes. Après un concert de Brahms (c'était du Brahms?) où le premier violon sautait de sa chaise et dirigeait avec les pieds. 


Pendant ce temps Olivier Bellamy fume sa clope dans le hall. Et Jean Marc Ayrault fait la queue pour Strauss, comme les gueux. Ah le fol esprit nantais. 


Bref...

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