dimanche 13 mars 2011

Elle m'a chassée dans l'haleine de son rire franc et j'ai disparu. Je me suis évaporée. Là où je m'imaginais, en fait je n'existais pas. 

Soudain dans ce sourire, tout comprendre. 

J'en suis sûre maintenant, il y a des lieux qui sont notre grammaire intime. Ils nous conjuguent, nous accordent et font advenir notre langage. 

Mais que fait cette plaque de neige pas fondue au milieu de tout ce paysage ensoleillé ; seule et incongrue?

Elle me dit "j'ai l'impression de te perdre"... On ne perd rien ni personne. On meurt juste à nous même.

De la Saxe, au sexe, il n'y a qu'un e.

Oh.. Rien de particulier. Si ce n'est une main.

Tu es sans phase de transition il me dit. J'entends sans phrase de transition. Les extrêmes oui. Dont je m'efforce pourtant de polir les crêtes telle une Sisyphe acharnée.

Mes mots orphelins de l'oreille qui ne les entend pas. 

On traverse l'Elbe. Dieu que ce nom m'est doux.

Rien ne pourra jamais barrer la route à mes yeux. Un mot, un seul, pour te définir? Ton regard il me dit.

J'aime ses théorèmes et ses théories. Sur les slaves et sur mon irrationalité. 

Oui monsieur j'ai des rapports avec la lumière. Des rapports intimes.

La fumée s'échappe, perpendiculaire au conduit de la centrale hydraulique. Elle dessine dans le bleu du ciel décor un taffetas de nuages pompons d'une netteté de mirage.

Viens là toi. Viens te coller dans les coins de ma pensée. Habite mes recoins.

Y a t-il un médecin dans la salle pour mettre un garrot à mon angoisse?
Et que ça cicatrise! Et que ça saute!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et si on supprime le e de Saxe, il y a la musique du saxo. Une lettre suffit à vous habiller ou vous déshabiller.